Ils étaient des dizaines de milliers de jeunes à applaudir et à brandir leur foulard rouge en cette matinée de mai 2007 à Shanghaï. Les étudiants de l’université Tongji célébraient le centième anniversaire de l’institution. Mais ils étaient aussi venus soutenir leur héros du jour, le président de l’établissement, le professeur Wan Gang, tout fraîchement nommé ministre des sciences et des technologies.
Une bonne nouvelle pour l’une des plus prestigieuses écoles de Chine, réputée former des cohortes d’architectes et d’ingénieurs de haut niveau. Un lieu hors norme, puisque fondé en 1907 par des physiciens allemands et qui conserve des liens étroits avec le pays de ses créateurs, comme en témoigne la présence de l’ancien chancelier Gerhard Schröder au premier rang de l’audience. Lui aussi fête l’ascension de l’ingénieur Wan, parfait connaisseur de l’Allemagne et dont le parcours résume le paradoxe des relations politiques et industrielles entre les deux pays. , s’exclame alors Gerhard Schröder au micro de la télévision allemande ZDF.
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