Sans surprise, en l’absence du soutien du Parti socialiste (PS) et du Rassemblement national (RN), la septième motion de censure déposée par La France insoumise (LFI) et Les Ecologistes contre François Bayrou a été largement rejetée par l’Assemblée nationale, mercredi 4 juin. Le texte n’a recueilli que 116 voix sur 289 nécessaires pour renverser le gouvernement.
Les élus de gauche accusaient le gouvernement de contre l’Assemblée nationale, en référence à la motion de rejet préalable de la loi agricole Duplomb adoptée la semaine dernière par le bloc central, et soutenue par le RN, pour contourner la masse d’amendements qu’ils avaient déposés (1 500 pour Les Ecologistes et 800 par LFI). Invoquant une , les députés favorables à la loi ont choisi de rejeter eux-mêmes le texte de manière préventive, pour sauter l’étape de l’Assemblée, permettant d’accélérer le parcours législatif du texte en l’envoyant directement en commission mixte paritaire.
Mercredi, l’examen de la motion de censure aura surtout offert le terrain pour un match retour sur une proposition de loi agricole clivante. , a lancé depuis la tribune la députée « insoumise » Mathilde Hignet. Elle a accusé le gouvernement et ses soutiens de faire .
Renversement des accusations de « blocage »
Les députés écologistes, et une partie du groupe GDR (rassemblant les élus communistes et ultramarins) ont voté pour, la députée Sophie Taillé-Polian, dénonçant une . La loi Duplomb porte notamment une mesure de réintroduction à titre dérogatoire d’un pesticide néonicotinoïdes.
, a ironisé depuis la tribune M. Bayrou, estimant que .
Plus offensif ensuite le chef du gouvernement a ensuite accusé les « insoumis » de se livrer à une au Parlement. M. Bayrou a également défendu la proposition de loi, dont .
Quant au Parlement, le premier ministre a appelé à en revoir le fonctionnement, et privilégier l’examen de plusieurs textes de loi en même temps, que les députés voteraient ensuite .
Menaces de censure du RN renvoyées au budget
Comme prévu le RN n’a pas soutenu la motion de censure, qui , selon son vice-président Sébastien Chenu. , a-t-il cependant lancé à l’adresse de M. Bayrou, l’accusant entre autres de t [pour la France en 2026] .
Pour le PS, la députée Mélanie Thomin a déploré une Assemblée par la tactique sur la loi Duplomb. Mais , a-t-elle confirmé, alors qu’une seule élue socialiste a finalement voté cette motion.
Les socialistes renvoient une éventuelle censure aux suites données par le gouvernement au conclave sur les retraites. Jeudi matin les oppositions auront l’occasion de remettre le sujet sur la table, avec un vote attendu sur une proposition de résolution communiste qui appelle à revenir sur le passage de l’âge de départ à 64 ans. Ce serait le premier véritable vote sur le sujet dans l’hémicycle, mais le texte n’aurait pas de valeur contraignante.
Le Monde avec AFP
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