Kiev, la nuit, est de nouveau une ville plongée dans le noir, où l’électricité est strictement rationnée. Ici ou là, dans les arrière-cours des immeubles, on entend le ronronnement d’un générateur à essence. En levant les yeux vers les façades obscures, on aperçoit les lumières des habitats équipés de générateurs électriques, sur lesquels on branche une seule lampe, parfois une guirlande. Certains habitants se contentent de la lueur vacillante d’une bougie.
Moscou redouble d’efforts, cette année, comme au premier hiver de guerre, pour plonger l’Ukraine dans l’enfer du froid. Jeudi 28 novembre, l’armée russe a tiré sur le pays 188 missiles et drones, dont 114 ont été interceptés par la défense antiaérienne, selon l’armée de l’air ukrainienne. Ils visaient principalement les infrastructures énergétiques. C’est la deuxième attaque de cette envergure en novembre, la onzième cette année. Un million d’Ukrainiens, selon les décomptes des autorités régionales, se sont réveillés privés d’électricité. Le ministre de l’énergie, German Galushchenko, a estimé que la Russie avait porté un aux capacités énergétiques de l’Ukraine.
La destruction des infrastructures énergétiques civiles est un crime de guerre ayant déjà valu l’émission de mandats d’arrêt contre des responsables russes par la Cour pénale internationale, en mars puis en juin. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a cette fois accusé Moscou d’avoir de surcroît attaqué des cibles avec des bombes à sous-munitions, afin de miner les sites énergétiques et d’entraver le travail des équipes de secours et de maintenance. , a-t-il commenté.
« Une volonté de tuer et de détruire »
Du Kazakhstan, où il assiste à un sommet régional, le président russe, Vladimir Poutine, a déclaré que les raids aériens sur l’Ukraine étaient une à l’utilisation par l’Ukraine de missiles américains et britanniques contre le territoire russe. Il a en outre menacé de frapper des , avec le puissant missile hypersonique Orechnik, utilisé pour la première fois, le 21 novembre, contre la ville de Dnipro. Il avait déjà mentionné qu’il pourrait donner l’ordre de prendre pour cible des sites militaires de pays occidentaux livrant des armes à l’Ukraine, en précisant :
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