Encombrement, conduite inappropriée, collisions… L’espace ressemble à un boulevard circulaire aux heures de pointe. Selon les dernières données de l’Agence spatiale européenne (ESA) du 26 juin, 14 690 satellites tournent au-dessus de nos têtes, trois fois plus qu’en 2020. Il pourrait y en avoir 100 000 en 2030, si tous les projets de constellations actuels, comme les américains Starlink, d’Elon Musk, et Kuiper, de Jeff Bezos, l’européenne OneWeb ou les chinoises Qianfan et Guowang, aboutissent. Et c’est sans compter la nuée d’objets divers (étages de fusées, accessoires de satellites, fragments liés à des collisions… ) qui les accompagne : l’ESA estime à 1,2 million le nombre de débris spatiaux de plus de 1 centimètre, un gabarit sur les satellites, avec le risque que cela entraîne des collisions en chaîne.
Si le trafic aérien est réglementé par des autorités internationales, , souligne Romain Lucken, le fondateur d’Aldoria. Cette start-up s’est lancée en 2017 dans les services de connaissance de la situation spatiale (Space Situational Awareness, SSA) pour répondre aux besoins des opérateurs de satellites ou des Etats. Selon le cabinet d’études Novaspace, le SSA pourrait engendrer 2,4 milliards de dollars (2 milliards d’euros) de revenus entre 2024 et 2032. Aldoria travaille à une levée de fonds de plusieurs dizaines de millions d’euros.
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