« Sister Midnight » : une fable sociale indienne entre burlesque, cinéma d’horreur et fantastique

L’AVIS DU « MONDE » – À NE PAS MANQUER

Que diriez-vous, pour varier les plaisirs, d’une comédie fantastico-féministe indienne pour le prochain week-end ? Celle-ci se déroule dans la plus grande ville du pays, Mumbai, par ailleurs centre de la florissante industrie cinématographique nationale connue sous le nom de Bollywood, à laquelle le présent film ne ressortit en rien. D’autant moins que l’auteur de ce singulier premier long-métrage, Karan Kandhari, est un interlope naviguant aussi bien dans les eaux de l’extraterritorialité – origine indienne, naissance au Koweït, formation et installation en Angleterre – que dans celles de l’humour burlesque.

Deux personnages principaux – disposés dans la grouillante multitude métropolitaine – peuplent silencieusement ce film jusque dans l’abyssale séparation physique et mentale de leur intempestive communauté. Il s’agit d’un tandem conjugal fraîchement réuni, composé d’une jeune femme nommée Uma et d’un jeune homme nommé Gopal. On croit comprendre qu’il s’agit d’un mariage arrangé par les familles depuis l’enfance des protagonistes. Autant dire un voyage vers l’inconnu.

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