L’AVIS DU « MONDE » – POURQUOI PAS
Cinéaste de l’étrange, le Canadien Guy Maddin, né en 1956 et originaire de Winnipeg, s’inscrit dans une lignée d’artistes surréalistes maniant l’absurde, la métamorphose, le sulfureux, l’artifice, dans des films et docu-fictions qui n’appartiennent qu’à lui – (1990), (2003), avec Maria de Medeiros et Isabella Rossellini, (2009), (2015), etc. Son dernier long-métrage, coréalisé avec deux fidèles collaborateurs, Galen Johnson et Evan Johnson, a été coproduit par l’Américain Ari Aster, maître de l’horreur, qui s’apprête à concourir pour la Palme d’or à Cannes, avec , western d’épouvante avec Joaquin Phoenix.
Ce film dévastateur sur la politique et sur l’indifférence crasse des dirigeants, réunis lors d’un sommet du G7, pourrait faire rire, mais l’envie n’y est pas : démolir de la sorte les « grands de ce monde », par les temps qui courent, c’est comme tirer sur une ambulance, ou pire (mais tel n’est pas le but des cinéastes, précisons-le) donner du grain à moudre aux populistes qui gagnent du terrain scrutin après scrutin partout dans le monde.
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