Si Pierre Moscovici manifeste son agacement par le biais d’un réseau social – un jour férié, qui plus est –, c’est que la coupe n’est pas loin d’être pleine. Jeudi 8 mai, le premier président de la Cour des comptes a déclaré, sur X, qu’il [se] face à la dont la haute juridiction et lui-même font les frais depuis près de deux mois et demi. Des mots vifs en réaction aux énièmes critiques formulées à son encontre par un homme qu’il connaît bien : Jean-Pascal Beaufret.
La veille – sur X, également –, cet ancien inspecteur des finances avait jugé une intervention de M. Moscovici, mardi, à l’Assemblée nationale, au sujet du déficit des caisses de retraite. Ce nouveau coup de boutoir de M. Beaufret n’est pas totalement anecdotique, car il bénéficie du soutien de parlementaires et d’économistes qui considèrent que les magistrats de la rue Cambon n’ont pas dit toute la vérité sur la question.
A l’origine de cette passe d’armes, il y a les deux rapports que la Cour des comptes a rendus, le 20 février et le 10 avril, sur nos régimes de pension. Dans ces audits, réalisés à la demande du premier ministre, François Bayrou, il est écrit que notre système par répartition a, avant de replonger dans le rouge, dégagé un excédent durant quelques années (notamment de 8,5 milliards d’euros en 2023).
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