« Pee-wee as Himself », sur Max : le testament d’une icône incomprise

MAX – À LA DEMANDE – DOCUMENTAIRE

Fouillant dans les archives du après avoir vu (« Pee-wee dans son propre rôle »), le beau documentaire que Matt Wolf a tourné au cours des mois qui ont précédé la mort de Paul Reubens, le créateur du personnage de Pee-wee Herman, le 30 juillet 2023, je suis tombé sur les quelques lignes que j’avais commises lors de la sortie en France de , en 1989. Hargneuses, elles sont assez caractéristiques de l’incompréhension de la critique et du public français à l’égard de l’éternel enfant au nœud papillon rouge. En deux épisodes de cent minutes, le documentariste Matt Wolf, spécialiste des artistes oubliés (ce qui n’est pas tout à fait le cas de Pee-wee Herman), comble ce fossé, à force de patience (son sujet est loin d’être toujours coopératif) et d’inventivité.

Réalisé par Randal Kleiser (), fut le deuxième long-métrage dont Pee-wee était le héros, après (1987), qui se trouve également être le premier film de Tim Burton. Pee-wee Herman avait convaincu deux actrices de renom – Penelope Ann Miller et Valeria Golino – de lui donner la réplique. Avec la seconde, il tourna ce qu’il voulait être le plus long baiser de l’histoire du cinéma, au grand dam de la Warner, qui produisait le film. De quoi susciter le malaise qui vient quand des comiques au physique un peu ingrat profitent de leur gloire pour se hisser jusqu’à l’emploi de jeune premier. A ceci près que Paul Reubens était homosexuel. Ce secret tomba dans le domaine public en juillet 1991, lorsqu’il fut arrêté par la police de Sarasota (Floride) dans un cinéma porno et inculpé pour exhibitionnisme.

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