Pedro Pinho, réalisateur du « Rire et du Couteau », altermondialiste critique d’une Europe néocoloniale

Quelques jours avant notre rencontre dans un hôtel parisien, Pedro Pinho dégustait des huîtres avec un verre de vin blanc à La Rochelle, quand un ami lui a rappelé que les charmes cossus de la ville côtière devaient beaucoup à la traite atlantique. , commente-t-il. Le réalisateur, né à Lisbonne en 1977, a beau se sentir fondamentalement apatride, il a conscience que certains privilèges l’obligent à assumer l’héritage qui va avec.

Alors, depuis un peu plus d’une quinzaine d’années, cet altermondialiste fait œuvre contre, assumant un regard critique sur le Vieux Continent. Son nouveau long-métrage, , exploration de ce qu’il reste de la faille coloniale en Guinée-Bissau à travers les aventures d’un ingénieur environnemental portugais, ne fait pas exception.

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