Pause séries : « South Park » et « Gen V » font de la résistance

CHRONIQUE

L’idée de cette chronique, un bulletin de situation sur le conflit intra-américain, vu du front de la fiction, est venue après avoir vu les premiers épisodes de la 27e saison de et ceux de la deuxième saison de . Avant d’avoir eu le temps de se mettre au clavier, la maison Disney annonçait la suspension du présentateur de talk-show Jimmy Kimmel, coupable d’avoir mal commenté, aux yeux du parti républicain, l’assassinat de l’influenceur d’extrême droite Charlie Kirk et les créateurs de , Matt Stone et Trey Parker, ont annoncé que le prochain épisode des aventures de Cartman, Kenny et Donald Trump (qui, dans la série, est désormais enceint des œuvres de Satan) était retardé d’une semaine – on devrait le découvrir mercredi 24 septembre.

Bien sûr, le temps du talk-show quotidien n’est pas celui des séries. Les humoristes des grands réseaux américains digèrent et restituent chaque jour l’actualité pendant que les scénaristes voient des mois, voire des années, passer entre le moment de l’écriture et celui de la diffusion. Reste qu’il semble que la dialectique à l’œuvre dans le secteur des – les réseaux se plient aux injonctions du camp trumpiste afin d’obtenir les autorisations nécessaires à la réussite de transactions qui garantiront leur survie – semble gagner les séries. Aussi réussie soit-elle, la quatrième saison de (sur Apple TV+) se tient à l’écart – bien plus que les précédentes – des sujets qui fâchent la Maison Blanche. En l’occurrence, les attaques de l’extrême droite, désormais au pouvoir, contre le premier amendement de la constitution, qui garantit la liberté d’expression, et la destruction de Gaza.

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