Les chiffres sont impressionnants. La start-up d’intelligence artificielle (IA) OpenAI a annoncé, mercredi 2 octobre, avoir conclu une levée de fonds de 6,6 milliards de dollars (6 milliards d’euros), ce qui la valorise à 157 milliards de dollars.
Le créateur du robot conversationnel ChatGPT réalise ainsi le plus gros tour de table d’investissement en capital-risque, dépassant les 6 milliards de dollars réunis par xAi, la start-up d’IA d’Elon Musk, selon le site d’information américain . Et l’entreprise dirigée par Sam Altman s’approche du record de valorisation d’une société non cotée, étant dépassée seulement par la maison mère du réseau social chinois TikTok, ByteDance, et par l’entreprise spatiale d’Elon Musk, SpaceX, selon le . Le tour de table inclut le fonds Thrive Capital, ainsi que Microsoft, Nvidia, Softbank, Khosla Ventures, Altimeter Capital, Fidelity, Tiger Global et MGX, relève .
Mais, paradoxalement, malgré les superlatifs, cette levée de fonds reflète aussi les défis auxquels OpenAI est confronté. Elle signifie qu’OpenAI a encore besoin de financement, malgré les 10 milliards de dollars investis par Microsoft début 2023 (13 milliards de dollars au total depuis 2019). , justifie l’entreprise dans son communiqué.
Entraîner et faire fonctionner les grands modèles d’IA est, en effet, très coûteux, particulièrement en calcul informatique. Selon ,les revenus d’OpenAI auraient doublé en un an et dépasseraient 3 milliards de dollars en rythme annuel, mais l’entreprise serait déficitaire à hauteur de 5 milliards, en raison notamment des 4 milliards de dollars de calculs informatiques payés à son partenaire Microsoft. L’entreprise prévoirait 11 milliards de dollars de revenus en 2025, selon le. Et ChatGPT aurait désormais 250 millions d’utilisateurs hebdomadaires, écrit OpenAI mercredi 2 octobre pour rassurer.
Débat sur la structure à but non lucratif
Afin d’augmenter ses revenus, OpenAI serait aussi en passe de poursuivre sa mue vers une entreprise commerciale plus classique. De nombreux articles annoncent le passage à une structure à but lucratif – il serait prévu sous deux ans dans les contrats de la levée de fonds, selon . Une telle structure a été créée en 2019, mais celle-ci reste contrôlée par une structure à but non lucratif, née du projet originel de 2015. Les dirigeants de cette dernière avaient limogé, fin 2023, Sam Altman, dont la politique était jugée trop court-termiste et tournée vers le lancement rapide de produits commerciaux, et le management trop solitaire.
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