La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris a tranché, jeudi 12 juin. La justice libère tous les responsables indépendantistes kanak incarcérés dans l’Hexagone. La décision confirme l’ordonnance rendue le 3 juin par les juges d’instruction chargés du dossier des violences de mai 2024 en Nouvelle-Calédonie, et ce malgré l’appel du parquet.
Cinq responsables de la cellule de coordination des actions de terrain (CCAT), l’organe opérationnel du parti Union calédonienne, étaient toujours en détention provisoire depuis juin 2024. Parmi eux, seul Steeve Unë a comparu libre, jeudi, le juge n’ayant pas fait droit au référé-détention du procureur le 7 juin. Il est désormais placé sous contrôle judiciaire, tout comme le chef de la CCAT, Christian Tein, ainsi que Dimitri Qenegei, Guillaume Vama et Erwan Waetheane. Pour ces militants, la chambre de l’instruction reprend les conditions de remise en liberté fixées par les juges : ne pas entrer en contact avec des personnes impliquées dans le dossier, et ne pas se rendre en Nouvelle-Calédonie.
Deux autres militantes mises en cause dans le dossier, Brenda Wanabo, qui était déjà sortie de prison et vivait sous contrôle judiciaire, et Frédérique Muliava, libérée plus tôt, ont déjà été autorisées à rentrer chez elle en Nouvelle-Calédonie.
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