« More », nouvel album de Pulp, un petit truc pop en plus

, dit en s’esclaffant Mark Webber, le guitariste de Pulp, en constatant la demi-heure de retard du chanteur et leader du groupe, Jarvis Cocker, avec lequel il est censé partager cet entretien. Comme Candida Doyle (claviers) et Nick Banks (batterie), autres membres de cette formation historique de ce qu’on baptisa la« britpop » (Blur, Suede, Oasis…) au milieu des années 1990, il a dû patienter vingt-quatre ans avant de donner une suite à (2001), dernier album en date du groupe de Sheffield (Yorkshire du Sud). Une attente récompensée par , enthousiasmant huitième chapitre discographique, publié vendredi 6 juin, qui, tout en retrouvant des fondamentaux – malice narrative, mélodies exubérantes –, s’enrichit d’une profondeur instrumentale et émotionnelle permettant de transcender la nostalgie.

Entre-temps, celui qui géra d’abord le fan-club de Pulp, avant de devenir leur « tour manager », puis leur guitariste au début des années 1990, a eu le loisir de se consacrer à son autre passion, le cinéma d’avant-garde, comme auteur de livres et programmateur de salles d’art et essai. Une reconversion professionnelle entrecoupée de tournées de reformation. Une première, entre 2011 et 2013, célébrait un répertoire sans rien proposer de neuf. , se souvient Webber. Les souvenirs douloureux des interminables derniers enregistrements n’encourageant pas l’idée d’un retour en studio.

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