Le couperet est tombé. Le fabricant de pneumatiques Michelin a annoncé mardi 5 novembre à neuf heures aux salariés des usines de Cholet (Maine-et-Loire) et Vannes (Morbihan) l’arrêt de la production sur ces sites. Avant leur fermeture, l’entreprise s’engage à aider les 1 254 employés – 955 à Cholet, 299 à Vannes – à retrouver un emploi pérenne.
Compte tenu de l’âge des salariés, il n’y aura pas beaucoup de préretraites, indique la direction. Depuis le 16 octobre, l’intersyndicale de Michelin, agacée par le silence des dirigeants sur l’avenir de ces usines au ralenti, s’était retirée de toutes les réunions de travail du groupe.
Comment Florent Menegaux, le président de Michelin, en est-il arrivé à cette décision ? explique-t-il au . Le patron de Clermont-Ferrand ne s’engage pas à long terme. Depuis la pandémie de Covid-19, puis la guerre en Ukraine,, prévient-il.
Marché atone
Les difficultés s’expliquent par un marché automobile atone mais aussi et surtout par la concurrence asiatique. Le site de Cholet, spécialisé dans les pneus pour camionnettes et SUV, a été un temps soutenu par les exportations, , estime le dirigeant. , poursuit M. Menegaux. Sur ce segment des pneus pour camionnettes et poids lourds, Michelin a déjà annoncé, fin 2023, la fermeture de trois usines en Allemagne, une en Pologne et même deux en Chine.
détaille le patron, toujours un peu technique. Pour les constructeurs automobiles, le prix de l’énergie pèse assez peu dans le coût de revient, mais pour une société comme Michelin, qui transforme la matière en la chauffant, c’est essentiel.
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