Mathias Döpfner, le très atlantiste patron d’Axel Springer, doit faire le deuil de l’Amérique

Pour observer le désarroi de la droite allemande face à la volte-face américaine vis-à-vis de l’Europe, le groupe de presse conservateur allemand Axel Springer est un point d’observation sans équivalent. L’éditeur du très influent tabloïd , premier quotidien allemand, de et de compte le lien transatlantique parmi ses principes fondateurs. Mais, depuis quelques jours, rien ne va plus au sein du groupe allemand.

Son patron, Mathias Döpfner, qui ne cachait pas ses sympathies pour le vice-président américain, J. D. Vance, et pour le mouvement MAGA (Make American Great Again), vu comme une force radicale libérale conservatrice dont l’Allemagne devrait s’inspirer, est désormais forcé de marquer ses distances face aux franchies par Donald Trump : ses atteintes à l’Etat de droit, sa guerre commerciale avec l’Europe, et son rapprochement avec la Russie, au détriment de l’Ukraine.

Mathias Döpfner, 62 ans, depuis 2002 à la tête d’Axel Springer, a reconnu, le 3 mars, s’être trompé sur Donald Trump. explique-t-il dans une tribune à , enterrant sa position donnée quelques jours plus tôt au , où il affirmait qu’il fallait

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