Manifestations agricoles : un dirigeant de la Coordination rurale du Lot-et-Garonne condamné à six mois de prison avec sursis pour dégradations

Un dirigeant de la Coordination rurale du Lot-et-Garonne (CR47) a été condamné à six mois de prison avec sursis, jeudi 10 juillet, pour des dégradations commises en 2024 lors d’une manifestation. José Perez, coprésident de la CR47, est accusé d’avoir dégradé des locaux de l’Office français de la biodiversité à Clairac (Lot-et-Garonne) le 11 avril 2024, en intimidant des agents. Le tribunal correctionnel d’Agen a assorti cette peine d’une période probatoire de deux ans.

Poursuivi en tant que personne morale dans dix dossiers, le syndicat agricole a, lui, été relaxé, tout comme sa représentante Karine Duc, actuellement candidate à la présidence de la chambre d’agriculture du département.

Deux autres militants du syndicat ont été condamnés à quatre mois de prison avec sursis dans cette affaire, parmi une vingtaine qui avaient comparu en mai et juin derniers pour une série de faits commis lors de manifestations agricoles en 2024.

La justice leur reprochait notamment d’avoir détérioré une vingtaine de radars routiers, détruit la cargaison d’un camion de légumes en provenance d’Espagne, empêché la circulation de trains ou endommagé des voies près d’Agen, ainsi que diverses dégradations de bâtiments de services de l’Etat (Office français de la biodiversité, direction des impôts, Urssaf, etc.), de collectivités, de sociétés d’autoroutes ou encore d’enseignes de la grande distribution.

« En première ligne »

Les autres militants ont été condamnés à des amendes allant de 800 à 2 000 euros, en partie avec sursis. Tous ont dix jours pour faire appel de leur condamnation s’ils le souhaitent.

Plusieurs devront aussi verser des dommages et intérêts aux parties civiles, dont le gestionnaire d’un supermarché E. Leclerc près d’Agen dont le toit s’était effondré pour un préjudice estimé à plus de 65 000 euros. SNCF Réseau et SNCF Voyageurs ont obtenu plus de 44 000 euros d’indemnisation au titre du préjudice matériel.

L’avocat de la CR47, Christophe Dejean, s’est félicité de la relaxe dont elle a bénéficié. , a-t-il déclaré.

, a abondé José Perez, qui ne doit sa condamnation, selon son conseil, .

Le Monde avec AFP

S’abonner

Contribuer

Réutiliser ce contenu