Depuis qu’elle avait pris l’avion pour rejoindre Montevideo, en Uruguay, jeudi 5 décembre, il semblait acquis qu’Ursula von der Leyen allait profiter du sommet du Mercosur (Argentine, Bolivie, Brésil, Uruguay et Paraguay) pour conclure l’accord entre l’Union européenne (UE) et les pays de ce marché commun d’Amérique du Sud. Vendredi 6 décembre, la présidente de la Commission européenne a annoncé qu’après vingt-cinq ans de négociations (depuis 1999), les deux parties s’étaient enfin entendues.
Les échanges entre ces espaces économiques ne vont pas pour autant être libéralisés demain. Maintenant que la Commission, qui négocie au nom des Vingt-Sept, et le Mercosur ont trouvé un accord, il faut en effet que les Etats membres et le Parlement européen le valident, avant qu’il puisse être ratifié. Ce qui peut prendre des mois, voire des années, tant le dossier est complexe.
Vendredi, Mme von der Leyen s’est réjouie d’ et . Il devrait permettre de supprimer les droits de douane pour environ 90 % des biens exportés vers la région, aujourd’hui taxés pour les voitures à 35 %, les produits chimiques jusqu’à 18 %, les produits pharmaceutiques jusqu’à 14 % et les chaussures en cuir à 35 %.
Ce , a-t-elle ajouté, alors que l’UE a de plus en plus de mal à conclure des traités de libre-échange dans un monde de plus en plus protectionniste.
Entre l’élection de Donald Trump, qui promet de surtaxer les importations européennes, et une Chine qui se ferme aux produits étrangers tout en étant très offensive hors de ses frontières où elle exporte ses surcapacités industrielles, l’Europe a effectivement de quoi s’inquiéter. D’autant que Pékin et Washington travaillent à élargir leur zone d’influence en dehors de leurs frontières. (…) , a insisté Mme von der Leyen.
Un accord « inacceptable en l’état » pour Paris
Dans la foulée, le chancelier allemand, Olaf Scholz, s’est félicité, sur X, qu’une étape importante ait été franchie vers . Cela faisait des mois que l’Allemagne, en récession, militait pour cette conclusion favorable des négociations ; elle doit offrir de nouveaux débouchés à son industrie en crise. Le premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, dont le pays est très lié à l’Amérique du Sud, a pour sa part salué un accord ; il ,a-t-il commenté sur X.
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