L’ordre des médecins face à l’« affaire du docteur V. »

L’« affaire du docteur V. », ce chirurgien orthopédiste grenoblois mis en examen depuis 2020 pour« blessures et homicides involontaires » (deux patients décédés et plusieurs dizaines de victimes présumées)tourne à l’épreuve de force entre plusieurs parties civiles et les instances de l’ordre des médecins. Dernier épisode en date : le Conseil d’Etat a annulé, le 22 mai, une décision de 2024 de la chambre disciplinaire nationale de l’ordre des médecins qui avait elle-même annulé la sanction (blâme) infligée cinq ans plus tôt au docteur V. en première instance, à la suite d’une plainte ordinale, déposée en 2018 par un patient, Serge G., opéré d’une hernie discale en 2014 et se déplaçant depuis en fauteuil roulant.

Le Conseil d’Etat a estimé que la chambre disciplinaire nationale a en déclarant irrecevable l’appel du patient, ce qui a abouti au rejet de sa plainte et à la relaxe du praticien auprès de l’ordre : l’instance a en effet estimé à tort que les conclusions de Serge G. avaient été présentées L’affaire est donc renvoyée devant la chambre disciplinaire nationale.

Sollicité, le conseil national de l’ordre des médecins n’a pas souhaité réagir à cet arrêt du Conseil d’Etat. Il fait pourtant suite à un rapport de la Cour des comptes qui, en 2019, égratignait déjà l’instance ordinale, soulignant un

L’avocat de Serge G., Edouard Bourgin, se réjouit de la et déplore les commises par l’instance disciplinaire, . Le conseil du docteur V., Bernard Boulloud, souligne pour sa part une de l’instance disciplinaire, et ajoute que

Il vous reste 71.25% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.