Loïk Le Floch-Prigent, ancien grand patron d’industrie marqué par sa condamnation dans l’affaire Elf et un emprisonnement en Afrique, est mort à l’âge de 81 ans, a annoncé sa famille, mercredi 16 juillet, à l’Agence France-Presse (AFP).
Nommé par des gouvernements de gauche comme de droite à la tête des plus grandes entreprises, il avait dirigé de grandes sociétés publiques françaises telles que Rhône-Poulenc (1982-1986), Elf Aquitaine (1989-1993), GDF (1993-1995) et la SNCF (1995-1996).
, a écrit sa femme, Marlène Le Floch-Prigent, dans une déclaration transmise à l’AFP. , ajoute Mme Le Floch-Prigent dans son message.
Passage en prison
Mais il est aussi connu pour avoir passé environ deux ans en prison pour des malversations financières. La juge Eva Joly avait mis au jour un réseau de trafic d’influences, de corruption et de détournements de fonds impliquant, de 1989 à 1993, les dirigeants du groupe Elf, dont Loïk Le Floch-Prigent, et des ministres comme Roland Dumas et Charles Pasqua.
M. Le Floch-Prigent a ainsi été condamné en 2003 à cinq ans de prison pour abus de biens sociaux dans le volet principal de ce dossier Elf, impliquant près de 305 millions d’euros de détournements. Il avait été libéré avec trois ans d’avance en avril 2004, invoquant des raisons de santé, mais avait dû, en septembre 2010, retrouver quelques mois cette prison qu’il ne supportait pas. , estime sa veuve auprès de l’AFP.
En 2012, il est arrêté en Côte d’Ivoire puis extradé au Togo, où il est placé cinq mois en détention provisoire dans une affaire d’escroquerie. Rentré en France l’année suivante, il clame son innocence. Ces dernières années, il exerçait des activités de dans l’industrie, son , et , explique sa femme à l’AFP.
En septembre 2024, lors de l’université d’été du parti Reconquête ! d’Eric Zemmour, Sarah Knafo avait dialogué avec lui sur l’industrie et le . Il avait rejoint le « comité stratégique » du média d’extrême droite dont le directeur lui a rendu hommage.
Le Monde avec AFP
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