L’Irlande, riche comme la Suisse mais pauvre en infrastructures

Les averses se succèdent en cette fin novembre sur Greystones, petite ville côtière du comté de Wicklow, dans l’est de l’Irlande. On dirait que tous les visiteurs se sont réfugiés à la Scéal bakery, une boulangerie branchée sur la marina, en rez-de-chaussée d’un immeuble de standing tout neuf. On y sert d’appétissants croissants et même du kouign-amann, comme tout droit sorti d’une pâtisserie bretonne. Simon Harris, l’actuel (premier ministre), a grandi à Greystones et il est député de la circonscription. La ville aux pubs rutilants et aux épiceries bio est l’une des communes satellites de Dublin ayant connu la plus forte croissance ces dernières années. Sa population a bondi de 20 % depuis 2016, les nouveaux arrivants étant surtout des familles de la classe moyenne cherchant à se loger hors d’une capitale devenue hors de prix même pour les gros salaires.

Attablées devant leurs boissons chaudes, Val Kiernan, 62 ans, sa fille Claudia Crampton, 27 ans, et leur amie Colette Nkunda résument les problèmes du lieu et ceux d’une bonne partie des électeurs irlandais, avant les élections générales du vendredi 29 novembre – consistant à renouveler le Dail, la Chambre des députés irlandaise, pour l’instant contrôlée par une coalition des deux grands partis centristes, Fine Gael et Fianna Fail, alliés aux Verts. , regrette Colette Nkunda, une Française d’origine rwandaise installée en Irlande depuis 1994.

Pour Val Kiernan, la priorité, c’est .,déplore cette employée de Glencree, une organisation non gouvernementale (ONG) spécialiste de la résolution de conflits créée pendant la guerre civile nord-irlandaise. Sa fille Claudia, une musicienne, a passé quatre ans aux Pays-Bas, , observe-t-elle. Elle est revenue en Irlande mais elle dit connaître , ajoute la jeune femme, angoissée.

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