L’ex-directrice du régime de garantie des salaires subit un nouveau revers judiciaire

Nouvelle déconvenue pour celle qui affirme avoir mis au grand jour le scandale des entreprises en difficulté. Jeudi 10 juillet, Houria Aouimeur, l’ancienne directrice nationale du régime de garantie des salaires AGS, a été déboutée de sa demande par la cour d’appel de Paris. Elle réclamait le statut de lanceuse d’alerte dans une affaire de détournement de fonds, mais les magistrats, statuant en référé, ne lui ont pas donné gain de cause, confirmant ainsi l’ordonnance rendue en première instance par le conseil de prud’hommes de la capitale.

Cette décision constitue un jalon supplémentaire dans un feuilleton passablement alambiqué qui dure depuis presque sept ans. A l’automne 2018, Mme Aouimeur prend les commandes de l’AGS, un organisme de protection sociale gouverné par les organisations patronales – Medef en tête. Il permet aux salariés de sociétés à court d’argent de continuer à être payés. Les sommes sont avancées à des mandataires judiciaires qui les redonnent ensuite aux travailleurs concernés. Pendant plusieurs décennies, le dispositif a été intimement intégré à l’Unédic, l’association paritaire qui gère l’assurance-chômage, avant de gagner en autonomie, le 1er janvier 2024.

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