L’Etat dépassé par les agressions au couteau dans les établissements scolaires

Aucun couteau n’a été saisi par la gendarmerie lors des deux fouilles inopinées réalisées ces dernières semaines aux abords du collège Françoise-Dolto de Nogent (Haute-Marne). C’est pourtant en marge de l’une de ces opérations qu’un élève a mortellement poignardé une assistante d’éducation de 31 ans, mardi 10 juin. Face à cette situation tragique, l’amertume gagne enseignants, personnels de l’éducation et parents d’élèves, une nouvelle fois endeuillés par un meurtre à l’arme blanche. Le 24 avril, un élève d’un lycée catholique de Nantes avait tué une camarade et blessé trois autres avec un couteau et les agressions de ce type se sont succédé ces derniers mois. Mercredi, la ministre de l’éducation nationale a demandé une minute de silence à midi, jeudi 12 juin, dans les établissements scolaires.

Devant l’émoi suscité et la surenchère sécuritaire dont fait preuve une partie de la droite et de l’extrême droite, l’exécutif cherche comment prévenir ces agressions. Mais les solutions se sont révélées jusqu’ici inopérantes tant il est difficile de sécuriser 12 millions d’élèves et 1,2 million de personnels. Le meurtre de ce jour l’a encore prouvé : du lycée privé de centre-ville au collège rural, tous les établissements peuvent être concernés par ces violences, y compris quand ils ne sont pas identifiés comme « à risque ».

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