« Les Musiciens », un groupe improvisé en quête d’harmonie

L’AVIS DU « MONDE » – À VOIR

Une comédie française aux personnages bien troussés, qui fait appel à l’intelligence du spectateur et qui ne se complaît jamais dans la vulgarité : on aurait tort de bouder notre plaisir devant ces , troisième long-métrage de Grégory Magne, après (2012) et (2020). A un rythme alerte, le film suit durant sept jours les répétitions d’un quatuor avant l’enregistrement d’un concert inédit et historique. Astrid Thompson (Valérie Donzelli), riche héritière d’un entrepreneur mélomane, a enfin réalisé le rêve fou de feu son père : réunir deux violons, un alto et un violoncelle tous conçus par le luthier Antonio Stradivari (1644-1737) et qui n’ont jamais été entendus ensemble.

Une des réussites du film tient à son casting. Grégory Magne a fait le choix d’aller chercher des comédiens qui savent jouer d’un instrument afin de donner davantage de crédibilité à ses personnages. Deux d’entre eux sont construits autour d’archétypes opposés. Mathieu Spinosi, fils de chef d’orchestre, incarne George, premier violon virtuose et égocentrique, que le scénario aime égratigner sans rien retirer de son talent. Apolline (Emma Ravier) est à l’inverse une jeune alto complexée face à ses illustres pairs, elle qui n’est pas passée par le conservatoire et qui s’est fait connaître en autodidacte sur les réseaux sociaux.

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