Les consommateurs britanniques se rebellent contre la domination de Google

Une centaine de livres pour chacun des 65 millions de consommateurs que compte le Royaume-Uni, c’est le montant que Nikki Stopford réclame à Google. Soit 7 milliards de livres (8,3 milliards d’euros) au total. Cofondatrice de l’organisation de défense des consommateurs Consumer Voice, elle a déposé une plainte collective en leur nom. Un tribunala commencé à examiner sa validité mercredi et rendra son verdict d’ici un mois, ouvrant la voie à un procès.

détaille Mme Stopford. A cela s’ajoutent des versements à Applepour s’assurer que son moteur de recherche figure par défaut sur les iPhone, précise-t-elle.

Résultat,, dit encore Mme Stopford.Ce monopole – et l’absence de compétition qu’il suscite – permet à Google de vendre ses espaces publicitaires à des prix surfaits. Elle cite une enquête de la Competition and Markets Authority, le régulateur de la concurrence au Royaume-Uni, qui a démontré que le coût par clic, soit le montant facturé à un annonceur lorsqu’un internaute clique sur sa publicité en ligne, était 30 % à 40 % plus cher chez Google que chez Bing.

Domination sur les smartphones

poursuit la cofondatrice de Consumer Voice. Et comme quasi tous les commerces britanniques font de la pub sur Google, la pratique a un impact généralisé sur le prix des biens vendus au Royaume-Uni.

Ce n’est pas le seul procès visant Google outre-Manche. Aux côtés des Pays-Bas, le Royaume-Uni est le pays européen où le groupe américain affronte le plus d’actions en justice, indique l’avocat Damien Geradin qui est impliqué dans une autre plainte collective, engagée par Barry Rodger, professeur de droit de la compétition à l’université de Strathclyde., explique ce dernier.

Ils n’ont pas d’autre choix que de passer par le Play Store de Google pour commercialiser leurs produits, en raison de la domination de ce dernier sur les smartphones utilisant Android. , complète-t-il. Sa plainte, déposée fin août, réclame 1 milliard de livres (1,2 milliard d’euros) à Google pour compenser les pertes subies par les développeurs d’applications depuis 2018.

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