Des étoiles sont projetées sur le mur et le tube , de Pharrell Williams, retentit à plein volume, tandis que les visiteurs, badge pendu au cou, commencent à prendre place dans la vaste salle. Au centre, deux mascottes, dont l’une à l’effigie d’Albert Einstein, sans doute annonciatrice d’idées géniales, se dandinent sous les flashs pour chauffer la salle. En ce 22 mai, au Parc des expositions de la porte de Versailles, à Paris, le groupe Salesforce, en tournée mondiale, fait son show à l’américaine. Les dirigeants du géant du logiciel de la relation client dévoilent, devant un parterre de clients et de partenaires, une plateforme d’« agents IA » que le groupe commercialise déjà.
Ces agents sont des superlogiciels, qui semblent tout droit sortis de vieux classiques de science-fiction. Contrairement aux chatbots (agents conversationnels), où l’humain est toujours « à la barre » – on pose une question et le chatbot répond –, les agents IA (intelligence artificielle) sont, eux, en mesure de réaliser une série de tâches, de plus en plus complexes, de façon autonome, avec peu ou pas de surveillance humaine. Dans le domaine du recrutement, ils peuvent, par exemple, publier des offres d’emploi, compiler des CV, envoyer des relances personnalisées aux candidats, planifier des rendez-vous. De quoi ringardiser, en quelques instants, les ChatGPT et consorts, à peine adoptés par les salariés pour rédiger leurs e-mails ou préparer leurs réunions.
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