« Le problème avec Trump, c’est qu’il offre des concessions à Poutine, avant même que la négociation ne débute »

Peu d’observateurs sont mieux placés pour évaluer le rapprochement entre Donald Trump et Vladimir Poutine, et ses implications pour l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN). Représentante permanente des Etats-Unis auprès de l’Alliance atlantique sous l’administration Biden (2021-2025), Julianne Smith a répondu aux questions du .

Comment analysez-vous le « oui mais » de Vladimir Poutine à la proposition de cessez-le-feu ?

Ce n’est pas surprenant. Depuis le début, il n’a pas exprimé beaucoup d’intérêt pour un plan de paix ou un cessez-le-feu. Il semble se sentir de plus en plus conforté par les petits gains de la Russie sur le champ de bataille. Et il se sent soutenu par la Corée du Nord, par la Chine, par l’Iran, qui appuient tous, à leur façon, son effort de guerre. C’est pour cela que nous n’avions perçu aucun signe, pendant les derniers mois de notre administration, de son intérêt pour des négociations. Il exprime à présent un intérêt modeste, mais je suis sceptique à l’idée qu’un cessez-le-feu puisse être mis en œuvre sans concessions supplémentaires préalables de la part des Ukrainiens et des Américains.

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