Le PDG de Telegram, Pavel Durov, mis en examen et remis en liberté sous contrôle judiciaire avec interdiction de quitter le territoire français

Son arrestation à l’aéroport du Bourget, samedi 24 août au soir, avait provoqué la stupeur. Au terme d’une garde à vue de plus de quatre-vingts heures – la durée applicable aux infractions liées à la criminalité organisée est étendue à quatre-vingt-seize heures –, le patron de la messagerie Telegram, Pavel Durov, a été mis en examen, mercredi 28 août, de l’ensemble des douze infractions visées au réquisitoire introductif, parmi lesquelles « complicité d’administration d’une plate-forme en ligne pour permettre une transaction illicite, en bande organisée », « refus de communiquer, sur demande des autorités habilitées, les informations  nécessaires pour la réalisation  des interceptions autorisées par la loi », « complicité de diffusion en bande organisée d’image de mineur présentant un caractère pédopornographique, de trafic de stupéfiants, d’escroquerie en bande organisée, d’association de malfaiteurs en vue de la commission de crimes ou délits » et « blanchiment de crimes ou délits en bande organisée ».

Pavel Durov a, par ailleurs, , précise le parquet de Paris dans un communiqué publié mercredi soir. Ce même soir, devant quelques médias présents au tribunal, l’un des avocats de M. Durov, maître David-Olivier Kaminski, a affirmé qu’il était . , a-t-il ajouté, dans la droite ligne du communiqué publié par Telegram lors de l’arrestation de son PDG.

Le 8 juillet, une information judiciaire avait été ouverte , quelques mois après l’ouverture d’une enquête préliminaire d’initiative, diligentée par la section de lutte contre la cybercriminalité du parquet de Paris. Il est également reproché à la messagerie – et donc à son PDG – son absence de coopération avec les autorités judiciaires, notamment dans les affaires de criminalité organisée ou encore de pédopornographie. Le Centre de lutte contre les criminalités numériques et l’Office national antifraude ont été saisis par les juges pour poursuivre ces investigations.

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