L’annonce de Microsoft a lancé la tendance. En Pennsylvanie (Etats-Unis), le réacteur numéro 1 de la centrale de Three Mile Island était hors service depuis 2019 – faute de rentabilité. A son passif également, le plus grave accident nucléaire de l’histoire des Etats-Unis, quarante ans plus tôt, en 1979, qui avait frappé le réacteur numéro 2. Pourtant, en septembre 2024, son propriétaire, Constellation Energy, a reçu une commande massive du géant informatique pour la totalité de l’électricité du réacteur 1 resté intact et a prévu sa remise en marche dès 2028.
A l’origine de la décision de la firme de Redmond, son anticipation des besoins en électricité des centres de données nécessaires au développement de l’intelligence artificielle (IA). Elle a rapidement fait des émules : d’autres multinationales du numérique ont depuis opéré des incursions fracassantes dans le domaine du nucléaire. N’ayant pas toutes à disposition une vieille centrale à ressusciter, elles choisissent l’innovation. A savoir la création de petits réacteurs modulaires à puissance réduite (entre 10 et 300 MW contre 900 à 1 600 pour les réacteurs en service) – en anglais « small modular reactor » (SMR).
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