Le 25 octobre paraît, présenté comme le dernier album d’Hadouk, captivant binôme instrumental formé en 1995 par Loy Ehrlich (claviers, hajouj, kora, percussions, sanza) et Didier Malherbe (saxophone, flûte, doudouk, ocarina). Deux musiciens dont les instruments suggèrent une invitation au voyage. Deux compositeurs épris de nomadisme musical. D’abord duo, Hadouk deviendra trio avec l’arrivée du percussionniste et batteur franco-américain Steve Shehan, en 1997. Après son départ, six albums plus tard, la formation évolue en quartette avec le guitariste Eric Löhrer et le batteur percussionniste Jean-Luc Di Fraya, puis redevient duo pour ce dixième album qui paraît aujourd’hui et marque la fin d’un cycle, explique Loy Ehrlich :
Hadouk invente depuis trente ans un folklore imaginaire, une géographie mélodique et rythmique mouvante, un voyage. Des ritournelles espiègles, de tendres mélodies, de surprenants alliages de timbres, du rêve et de la douceur. Aujourd’hui comme hier, quand ils fixaient pour la première fois le son d’Hadouk sur un album, intitulé du nom qu’ils avaient choisi pour leur duo. Un mot-valise formé avec deux syllabes de leur instrument de prédilection à chacun alors : le hajouj, luth marocain à trois cordes aux sonorités graves pour Loy Ehrlich, et le doudouk, le grisant hautbois arménien, pour Didier Malherbe.
Paru sur le label Tangram en 1996, l’album était devenu introuvable. Ils le réactivent aujourd’hui, en le rebaptisant , et le joignent au nouveau disque, , décrypte Loy Ehrlich. De bal la réunion de volatiles a muté en concile.
Complicité et complémentarité
Au fil des années, de nouveaux instruments ont fait leur apparition dans l’univers du duo : flûtes chinoise et indienne, orgue à bouche du Laos (khên), cellito d’amore (une sorte de viole d’amour, conçue par un luthier pour Loy Ehrich), ribab berbère… Le fil conducteur reste le même, souligne Didier Malherbe – il ne joue plus de saxophone, après une mauvaise chute, il y a cinq ans, lui ayant laissé une douleur persistante à la mâchoire :
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