L’abbaye de Jumièges dialogue avec la scène artistique tunisienne

C’est une rencontre pour le moins inattendue. L’abbaye normande de Jumièges (Seine-Maritime), dont les tours dominent les boucles de la Seine depuis un millénaire. Et onze artistes tunisiens, réunis par la curatrice Victoria Jonathan, explorant les angles morts de l’histoire de leur pays. Cette exposition au libellé poétique, « Le temps creuse même le marbre », s’inscrit pourtant merveilleusement au milieu de la collection lapidaire (statues et pierres sculptées) conservée dans le logis abbatial.

Le projet, d’ailleurs, n’est pas tombé du ciel. Propriétaire du sanctuaire bénédictin, le département de la Seine-Maritime mène depuis dix ans une action de coopération avec la région du Kef, dans le nord-ouest de la Tunisie. Et la collectivité a précédemment accueilli les scènes libanaise, danoise ou chinoise.

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