La touche latine de Lalo Schifrin

De « Mission Impossible » à « Mannix », tout le monde connaît les thèmes de Lalo Schifrin qui vient s’est éteint le 26 juin 2025. On sait moins que le compositeur argentin a débuté dans le latin jazz. De 1960 à 1962, Lalo Schifrin fut pianiste et arrangeur de Dizzy Gillespie. C’est ce dernier qui l’avait fait venir aux Etats-Unis. Il travailla également dans l’orchestre de Xavier Cugat.

Pour se faire une idée de ces débuts, on écoutera (1959) où le musicien revisite à sa sauceles grands standards de la musique latino-américaine de l’époque. On se plongera ensuite avec délectation dans « Gillespiana », l’œuvre magistrale qu’il compose en 1960 pour Dizzy Gillespie. L’enregistrement se déclinera l’année suivante dans une version live enregistrée à Paris.

C’est la musique brésilienne qu’il explorera par la suite, contribuant à la popularité de la bossa-nova. Ça n’est qu’à la fin des années 90 que Schifrin reviendra à ses premières amours, enregistrant sa « Gillespiana Suite » avec le WDR Big Band et composant une nouvelle œuvre tout aussi marquante intitulée « Latin Jazz Suite ».

De cette longue parenthèse, on retiendra deux pépites : du conguero cubain Candido (membre de l’orchestre de Dizzy) et , un bijou de latin soul redécouvert récemment par les collectionneurs.

The Peanut Vendor

Tin Tin Deo

La Clave : Latin Slide

Candido : Conga Soul

Latin Jazz Suite : Manaos

Gillespiana Suite : Tocata

Si le latin jazz n’occupe qu’un espace limité dans l’œuvre abondante de Schifrin, les quelques enregistrements qu’il y a consacrés gagnent à être redécouverts, tant pour les arrangements que pour la composition. Pour cela, voici notre discographie sélective.

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