Côté pile, un ancien contrôleur financier passé par les géants du luxe Chanel et Tag Heuer. Côté face, un militant du Frexit qui a grenouillé pendant près de douze ans dans la mouvance conspirationniste. Voilà pour l’étonnant profil du nouveau conseiller économique de Jordan Bardella, Charles-Henri Gallois, qui intègre le cabinet du président du Rassemblement national (RN) à Bruxelles, officiellement comme assistant parlementaire local.
Ce choix a de quoi surprendre. Alors que le parti d’extrême droite s’affaire à rassurer patronat et marchés, allant jusqu’à proposer l’inscription d’une « règle d’or » budgétaire à 3 % de déficit public, en conformité avec les objectifs fixés par Bruxelles, le dauphin de Marine Le Pen recrute un fervent partisan de la sortie de l’Union européenne (UE) pour l’aiguiller sur les questions économiques.
C’est simple, pour Charles-Henri Gallois, tous les grands problèmes budgétaires du pays trouvent leur source à Bruxelles, dont il prônait la sortie avec son mouvement Génération Frexit, jusqu’à sa candidature malheureuse sous les couleurs du parti à la flamme aux élections législatives anticipées de l’été 2024 dans la Nièvre.
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