La guérilla juridique entre le Rassemblement national (RN) et le Parlement européen ne connaît pas de trêve. Comme l’a appris , Jordan Bardella et le député européen Alexandre Varaut ont formulé, en mai, un recours contre le Parlement européen devant le Tribunal de l’Union européenne (UE) pour obtenir les embauches de collaborateurs en tant qu’assistants parlementaires locaux. Il s’agit respectivement du directeur de cabinet du président du RN, François Paradol, et de la secrétaire historique de M. Varaut dans son cabinet d’avocat.
L’administration européenne avait refusé, en novembre 2024, de payer ces deux salaires, estimant qu’il lui serait impossible de vérifier si les deux collaborateurs travaillaient réellement à aider les deux élus dans leur tâche de député européen. Les contrats d’assistants parlementaires locaux, qui sont basés en France, constituaient l’essentiel de la procédure ayant coûté l’inéligibilité à Marine Le Pen.
Ce recours est donc un nouvel épisode dans les relations conflictuelles entre l’instance européenne et le parti d’extrême droite. Le 31 mars, le parti, Marine Le Pen et 23 autres élus et cadres ont été condamnés par la justice française pour avoir fait rémunérer par le Parlement européen, en tant qu’assistants parlementaires, des militants qui travaillaient en réalité pour le parti – la moitié des condamnés, dont Mme Le Pen, a fait appel. Mardi 8 juillet, le parquet européen a annoncé l’ouverture d’une autre enquête concernant les agissements de la délégation RN et de ses alliés à Bruxelles, qui auraient son budget de fonctionnement au profit de prestataires amis ou d’associations dans une démarche clientéliste.
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