Partis en pleine nuit de son village de Saint-Caradec et de son club cycliste de Loudéac (Côtes-d’Armor), deux bus de supporteurs bretons étaient venus spécialement l’encourager. ,s’est félicité Alexandre Léauté, sacré champion paralympique de poursuite individuelle (3 000 mètres), vendredi 30 août, au vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines (Yvelines).
Bardé de ses dix-neuf titres de champion du monde, Alexandre Léauté est, à seulement 23 ans, le fer de lance de l’équipe de France para cycliste. Le pistard évoluant en C2 – la catégorie regroupant des cyclistes souffrant d’hémiplégie ou roulant avec une seule jambe – vise , assurait-il au quelques semaines avant l’épreuve paralympique. ,confie Laurent Thirionet, manageur des Bleus. Aux Jeux de Tokyo, en 2021, le para cyclisme avait été la discipline phare de la délégation française ; trois ans plus tard, devant un public venu de Bretagne et de tout l’Hexagone, elle espère obtenir plus de vingt médailles.
Vendredi, Alexandre Léauté a maîtrisé son sujet. Lors des qualifications, il a battu son propre record du monde, bouclant les 3 000 m en 3 min 24 s 298 (contre 3 min 25 s 888). Puis, afin de décrocher son deuxième titre paralympique après celui obtenu sur la même épreuve à Tokyo, il a dominé en finale le Belge Ewoud Vromant, terminant avec plus de deux secondes d’avance. Le coureur a pourtant mis du temps à apprécier cette distance de 3 000 m. ,se souvient-il.
« Le genre d’homme qui sait ce qu’il veut »
Alexandre Léauté a un handicap qui ne se voit pas , précise-t-il. Victime d’une hémiplégie du côté droit, le pistard n’a quasiment aucune force et n’éprouve pas de sensation sur cette moitié du corps. Lorsqu’il pédale, sa jambe gauche fournit 95 % de l’effort. La cause de son handicap serait liée à un accident vasculaire cérébral à la naissance. ,raconte-t-il.
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