De cette période si particulière, au mitan des années 2000, Arnaud Carré a gardé le souvenir persistant d’un petit hippopotame en peluche. Quand l’ingénieur la raconte, c’est comme s’il revoyait encore le jouet passer inlassablement de main en main, au beau milieu d’un du 20e arrondissement parisien. L’hippopotame, c’est l’idée enfantine que les dizaines d’ingénieurs, de chercheurs et de programmeurs qui travaillaient dans cette , rompus à des bruits de claviers d’ordinateurs incessants, avaient trouvé pour ne pas se marcher sur les pieds :
A l’époque, Arnaud Carré est le directeur technique d’un des fleurons français du jeu vidéo, Darkworks, lequel vient de se lancer dans un projet collaboratif d’envergure et d’ambition uniques. Aux côtés de quatre autres studios (Kylotonn, Load Inc., White Birds et Wizarbox), de laboratoires de recherche, d’écoles supérieures et avec le soutien financier d’acteurs privés et publics (dont le ministère de l’économie et des finances) pour un budget total de 13 millions d’euros, l’entreprise tente de mettre sur pied un moteur de jeu vidéo, logiciel essentiel à l’élaboration d’un jeu, à la fois multiplateforme et français. Celui-ci pourra à terme bénéficier à l’ensemble du paysage vidéoludique et s’appellera Play All.
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