Fête de la musique : derrière le bruit des guitares, les mots du politique

Il y a désormais deux fêtes de la musique. L’une, intronisée par Jack Lang en 1982 : chacun sort sa guitare, sa guimbarde ou sa sono, et se réapproprie la musique dans un grand acte politique de démocratie participative. Tambours japonais à Bastille, Karaoké géant à l’IMA, Clara Lucciani à l’Olympia, The Avener à l’Elysée… La fête de la musique à Paris, ce n’est pas un programme, c’est un casse-tête. Chants populaires italiens au kiosque du square violet dans le XVᵉ arrondissement de Paris, rock à guitare au Fantomas à Montmartre ? En roller skate porte des Lilas ou en batucada à la Villette ? Ô Dieux de l’ubiquité, rendez-nous nos superpouvoirs !

L’autre fête, depuis hier, est porteuse d’un acte au caractère tout aussi politique mais d’une autre manière : chargé d’envoyer au monde entier le message d’une France libre et solidaire, à tout jamais métissée et joyeuse. «  », chantait Neil Young (« continue de faire du rock dans un monde libre »), repris, samedi 21 juin, par Keren Ann sur la scène des Tuileries. La chanson a pris d’autant plus de force que la foule des 25 000 personnes venait d’assister, subjuguée, à la montée dans les airs de la nacelle qui, l’an passé, avait emporté la flamme symbolisant l’ouverture des Jeux olympiques (JO).

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