Festival d’Avignon : avec « Nôt », Marlene Monteiro Freitas livre des « Mille et Une Nuits » loin du conte

Qu’est-il arrivé exactement, samedi 5 juillet, dans la Cour d’honneur du Palais des Papes ? Quelque chose nous est passé sur le corps, nous laissant pantelant, abasourdi, intensément perplexe. Cet effet dévastateur porte le nom de la chorégraphe cap-verdienne Marlene Monteiro Freitas. C’est elle qui a décroché le gros lot et a ouvert la 79édition du Festival d’Avignon avec (qui signifie en créole capverdien), pièce tonitruante pour huit danseurs-musiciens, inspirée des.

La force d’accroche de la colossale œuvre littéraire a-t-elle trop coloré l’attente autour de ? Sans doute. La signature de Marlene Monteiro Freitas, dont le travail entamé au début des années 2000 a été récompensé par un Lion d’argent à la Biennale de la danse de Venise en 2018, est immédiatement reconnaissable. Son écriture mécanique, son outrance grand-guignolesque, son sens du dérèglement soufflé par des musiques percussives se combinent dans un bouquet explosif.

Sauf que sa vision semble laisser loin derrière elle les contes des . Il faut dire que la charge fantasmatique de ce récit à tiroirs pèse lourd et exige d’avoir le dos large pour ne pas ployer sous sa masse.

Il vous reste 81% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.