La guerre commerciale avec les Etats-Unis n’a finalement pas commencé dès le premier jour du mandat de Donald Trump, lundi 20 janvier. Mais ce n’est qu’une question de temps. Après avoir promis, pendant toute sa campagne électorale, qu’il allait augmenter les droits de douane, le nouveau président américain s’est contenté, dans son discours d’investiture, de réitérer ses menaces :
Il a précisé ses propos, évoquant d’imposer à 25 % les importations du Mexique et du Canada dès le . Quant aux Européens, ils [leurs][leurs] , a affirmé M. Trump.(…) , poursuit-il. Pendant la campagne, il avait parlé de 10 % sur les importations européennes. Lundi, il a ouvert un nouveau front sur la fiscalité, signant un mémorandum présidentiel qui retire les Etats-Unis de l’accord international sur la taxation des multinationales (qui devait imposer un taux minimum de 15 %, mais que le Congrès n’avait jamais ratifié).
Voilà qui semble confirmer ce que ses équipes laissaient entendre depuis des mois : les droits de douane sont une arme de négociation, avec ses alliés comme avec ses adversaires. , estimait, le 14 janvier, Brian Coulton, l’économiste en chef de l’agence de notation Fitch. Tôt ou tard, comme M. Trump l’a fait pendant son premier mandat, il imposera de nouveaux tarifs. Avec en ligne de mire deux régions du monde qui affichent un fort excédent commercial : la Chine, bien sûr, mais aussi l’Europe.
Dans ce contexte, le Vieux Continent se retrouve face à un dilemme : faut-il répondre œil pour œil aux droits de douane, au risque de l’escalade ? Ou faut-il tempérer, en répondant de façon ciblée, comme il l’avait déjà fait pendant le premier mandat de M. Trump ?
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