Après l’affaire des assistants fantômes du Parlement européen, le Rassemblement national (RN) est à nouveau mis en cause pour ses pratiques financières à Bruxelles. Mardi 8 juillet, le parquet européen a annoncé l’ouverture d’une enquête contre le parti de Jordan Bardella et ses alliés continentaux.
Créé en 2021 et doté de compétences judiciaires propres, le parquet européen a pour mission d’enquêter sur des infractions pouvant porter atteinte au budget de l’Union européenne. Il peut ensuite engager des poursuites en saisissant les juridictions nationales.
Si l’institution refuse de donner des détails, la procédure intervient au lendemain de la remise d’un rapport de la direction des affaires financières du Parlement européen – révélé par et ses partenaires (l’émission allemande d’investigation « Kontraste », le magazine allemand et l’hebdomadaire autrichien ) – dans lequel le groupe Identité et démocratie (ID), où le RN a siégé de 2019 à 2024, est soupçonné d’avoir 4,33 millions d’euros.
« Graves problèmes de conformité »
A l’origine allouée au fonctionnement opérationnel du groupe ou à des actions en lien avec l’Union européenne,une partie de cette somme aurait notamment été captée par des sociétés liées à des proches de Marine Le Pen dans le cadre d’appels d’offres entachés par deselon le parquet européenPrincipales bénéficiaires, les entreprises E-Politic et Unanime, auxquelles le groupe ID a respectivement passé pour 1,7 million d’euros et 1,4 million d’euros de commandes.
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