En Roumanie, Elena Lasconi, la candidate proeuropéenne qui espère défaire le prorusse Calin Georgescu à la présidentielle

Elle a 52 ans et porte sur ses épaules l’espoir d’une partie de son pays. Elena Lasconi, candidate centriste et proeuropéenne, s’apprête, dimanche 8 décembre, à affronter Calin Georgescu, candidat d’extrême droite et prorusse, au second tour de l’élection présidentielle en Roumanie. Ce duel oppose deux figures antisystème aux visions géopolitiques diamétralement opposées : l’une tournée vers l’Ouest, l’autre vers l’Est. A travers cette confrontation, les Roumains décideront du cap de leur nation.

Si M. Georgescu ne cache pas son admiration pour Vladimir Poutine, Mme Lasconi, de son côté, affirme puiser son inspiration dans la figure d’Elisabeta Rizea, résistante anticommuniste emblématique de la Roumanie. Torturée sauvagement dans les geôles communistes dans les années 1950, elle a été pendue par les cheveux, la laissant chauve à vie.

confie la candidate. Mais ce rêve n’est pas à portée de main. Selon un sondage effectué le 1er décembre par l’institut CURS, Calin Georgescu est donné gagnant avec 57,8 % des intentions de vote, contre 42,2 % pour son opposante.

Issue d’une famille modeste de Hateg, petite ville minière située dans l’ouest de la Roumanie, Elena Lasconi a toujours été une rebelle. Elle avait 17 ans en 1989, quand la dictature communiste de Nicolae Ceausescu s’est effondrée comme un château de cartes. Passionnée de rock et des Pink Floyd, elle commence alors sa vie professionnelle comme DJ dans une radio locale avant de rejoindre, en 1995, la chaîne Pro TV, qui lui assure une visibilité nationale.

« Mon secret ? M’entourer de gens plus intelligents que moi »

De simple correspondante régionale, elle gravit les échelons pour devenir reporter de guerre, couvrant notamment les conflits au Kosovo et en Afghanistan. affirme-t-elle.

Elle fait son entrée en politique en 2020, à Campulung, petite ville du centre du pays, sous les couleurs d’Union Sauver la Roumanie (USR). Contre toute attente, elle remporte la mairie avec 57 % des voix, avant de décrocher un second mandat en juin, cette année, avec 70 % des suffrages. , assure-t-elle.

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