En Pologne, le retour de la menace russe

Entre les stands de saucisses et ceux de recrutement pour l’armée, l’ambiance se veut festive pour les familles qui participent, ce samedi 22 mars à Varsovie, au 231e anniversaire de l’insurrection de Tadeusz Kosciuszko (1746-1817). En 1794, ce général polonais s’était soulevé contre les Russes et les Prussiens, qui occupaient alors une partie de la Pologne et de la Lituanie, rassemblées depuis 1569 dans la République des deux nations. Son échec déboucha sur la disparition de la Pologne de la carte des Etats européens pendant cent vingt-quatre ans. Celle-ci se retrouva partagée, jusqu’en 1918, entre la Russie tsariste, à l’est, le royaume prussien, à l’ouest, et l’Autriche habsbourgeoise, au sud.

Encore ancré dans les esprits, ce douloureux épisode de l’histoire polonaise ne manque pas d’être rappelé en cours d’histoire et dans les musées du pays, à commencer par celui de l’armée, inauguré en 2023 et organisateur des célébrations en cette belle journée printanière. Entre une camionnette permettant de s’exercer au tir et des robots de reconnaissance déployés sur la pelouse, l’atmosphère dans la citadelle, lieu d’exécution des patriotes polonais au lendemain de l’insurrection de 1830, n’est pas à l’insouciance.

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