L’entrée en vigueur des droits de douane voulus par Donald Trump est reportée de quelques semaines. [lundi 7 juillet] pour ses droits de douane les plus punitifs, a annoncé Karoline Leavitt, sa porte-parole, lors d’une conférence de presse à la Maison Blanche.
Le locataire de la Maison Blanche, a par ailleur promis, lundi, au Japon et à la Corée du Sud d’imposer une surtaxe de 25 % sur leurs produits à l’entrée sur le sol américain. Une nouvelle étape dans son offensive bouleversant les échanges économiques internationaux. Les droits de douane additionnels seront imposés , a écrit M. Trump dans des lettres quasi identiques adressées à Tokyo et à Séoul, et publiées sur sa plateforme Truth Social.
Pour la Corée du Sud, cela représente la même surtaxe que ce qu’il avait annoncé au début d’avril, avant d’accorder un délai à Séoul pour donner une chance à la négociation. Il s’agit en revanche d’une légère augmentation pour le Japon, qui devait se voir infliger une surtaxe de 24 %. Les courriers soulignent que si des biens sont estampillés Japon ou Corée du Sud mais qu’ils proviennent en réalité d’ailleurs, une surtaxe s’appliquera, sans que le montant soit précisé par le président républicain.
Axe central de la politique économique américaine
Depuis son retour à la Maison Blanche en janvier, M. Trump a fait des droits de douane un axe central de sa politique économique : un levier de négociation pour obtenir des concessions de l’extérieur, un moyen de défendre l’industrie nationale ou encore une source de nouvelles recettes publiques. Détestant l’idée que les Etats-Unis aient des déficits commerciaux, il menace ainsi, depuis avril, des dizaines de partenaires commerciaux de droits de douane punitifs pour rééquilibrer les échanges.
Il a déjà instauré une surtaxe plancher de 10 % sur la plupart des produits entrant aux Etats-Unis et mis en place des droits de douane spécifiques sur certains secteurs (50 % sur l’acier et l’aluminium, 25 % sur l’automobile).
M. Trump avait annoncé qu’il enverrait lundi une première série de 12 à 15 lettres, à autant de partenaires commerciaux, mentionnant la surtaxe qu’il compte mettre en place sur leurs produits. Il s’agit pour lui de maintenir la pression à l’approche du 9 juillet, échéance qu’il a lui-même fixée pour l’entrée en vigueur de ses droits de douane punitifs. Son ministre des finances Scott Bessent a toutefois annoncé pendant le week-end que ces droits de douane additionnels (prévus pour atteindre jusqu’à 50 %) ne seraient pas collectés avant le 1er août.
Un « bon échange » téléphonique avec l’Union européenne
Scott Bessent a assuré lundi sur la chaîne de télévision CNBC que seraient annoncés . [des partenaires commerciaux des Etats-Unis] , a-t-il ajouté, tout en affirmant que .
L’Union européenne (UE) a rapporté lundi qu’un téléphonique s’était tenu la veille entre la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et M. Trump. L’Indonésie a annoncé de son côté qu’elle allait signer un accord pour importer au moins un million de tonnes de blé américain par an pendant les cinq prochaines années, pour un montant de 1,25 milliard de dollars (soit environ 1,07 milliard d’euros).
[commercial] dans les négociations, a affirmé lundi sur CNBC l’architecte de l’offensive douanière américaine et conseiller de M. Trump, Peter Navarro. Les viennent selon lui du fait que .
Le 2 juillet, M. Trump a annoncé un accord avec Hanoï, présenté comme favorable aux intérêts américains : une surtaxe de 20 % sur les produits vietnamiens (au lieu des 46 % agités en avril) entrant aux Etats-Unis, et droit de douane sur les biens américains vendus au Vietnam.
Le président américain a par ailleurs menacé dimanche les pays du groupe Brics (comportant notamment Brésil, Chine, Inde, Russie et Afrique du Sud), réunis à Rio de Janeiro, d’une surtaxe supplémentaire de 10 %, qui ont critiqué son offensive douanière. Les Brics ne veulent pas d’un , a protesté lundi le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva.
Le Monde avec AFP
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