Derrière la grave pénurie française de médicaments psychotropes, une défaillance industrielle

Au comptoir de sa petite officine, installée dans le centre-ville d’Aurillac, Christophe Nouvel fait le décompte des psychotropes qui manquent à l’appel dans ses tiroirs. , constate-t-il, dépité.

Quétiapine, sertraline, venlafaxine, sel de lithium… Le pharmacien du Cantal n’est pas le seul à subir cette disette qui affecte sans discontinuer le pays depuis plusieurs mois, alors que, hasard infortuné du calendrier, la santé mentale a été labellisée « grande cause nationale » pour l’année 2025 par le gouvernement. Au 30 mai, 55 % des officines du territoire disposaient de moins d’un jour de stock de sertraline 25 mg, l’un des dosages les plus couramment prescrits pour cet antidépresseur, 51 % dans le cas de la venlafaxine 75 mg, et 59 % pour la venlafaxine 37,5 mg, selon des données fournies par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). Un phénomène qui touche spécifiquement la France.

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