Dans « Indomptables », Thomas Ngijol filme l’humanisme de combat d’un commissaire camerounais

L’AVIS DU « MONDE » – À NE PAS MANQUER

A Yaoundé, au Cameroun, un officier de police vient d’être assassiné. Le commissaire Billong (Thomas Ngijol) mène l’enquête. L’identité de l’acteur pourrait orienter, dans l’esprit du spectateur, l’enquête du côté de la farce africaine. Il n’en sera rien. Billong et son interprète – c’est tout un – ont ici l’allure grave, la démarche souple, l’élégance assurée. Le genre de personnage qui rafle à peu près la mise de l’affection spectatorielle dès qu’on le voit. N’envoyons pas, cela dit, le spectateur sur une fausse piste. Le registre d’ n’est pas celui du coup de feu ni du héros au charme viril, de l’abattage du film d’action ni de la tension du film à suspense.

est néanmoins indubitablement un polar, et c’est précisément ce qu’on aime dans le genre, qu’il soit une forme infiniment souple, adaptée à toutes les intensités, toutes les latitudes, toutes les variations. On trouve, ici, le mélange du mélodrame familial et de l’enquête procédurale. Son épicentre est le commissaire Billong, amené à œuvrer sur les deux fronts. En vertu d’une problématique et d’un positionnement qui se rejoignent : celui de la loi, qu’il représente, et du désordre, voire de la déliquescence qui l’environne.

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