Les quelque 70 auditions étalées sur six mois de la commission d’enquête sénatoriale sur l’utilité des aides publiques aux grandes entreprises ont mis au jour un certain nombre de débats récurrents et d’enjeux-clés. Florilège des débats menés par les sénateurs Olivier Rietmann (Les Républicains, Haute-Saône), en tant que président, et Fabien Gay (Parti communiste, Seine-Saint-Denis), comme rapporteur.
« Du crédit d’impôt recherche, les entreprises peuvent faire ce qu’elles veulent »
pour le PDG de Thales. Une aide pour le directeur général d’Air liquide. Un pour le président d’ArcelorMittal. Les grands patrons, premiers défenseurs du crédit d’impôt recherche (CIR). Cette dépense annuelle de 8 milliards d’euros pour l’Etat vise à [R&D][jusqu’à 30 millions d’euros pour 100 millions d’euros de dépenses], explique Carole Maudet, sous-directrice de la direction générale des finances publiques, auditionnée début mars.
Cela a représenté 171 millions d’euros en 2023 pour Thales, 98 millions pour Airbus, 36,4 millions pour Air liquide, 20 millions pour Vinci… Mais qui contrôle l’utilité de cette dépense budgétaire ? , développe Mme Maudet, qui constate que , ses services devant faire appel à aux .
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