Carlos Alcaraz concède un set à Taylor Fritz mais se qualifie pour la finale de Wimbledon

Malgré un coup de mou au deuxième set, Carlos Alcaraz a battu Taylor Fritz sans trembler. Il l’emporte en quatre manches (6-4, 5-7, 6-3, 7-6 [8-6]), vendredi 11 juillet, en demi-finales de Wimbledon. Il sera opposé dimanche en finale au vainqueur du match entre Novak Djokovic et Jannik Sinner. S’il parvenait à soulever pour la troisième fois de suite le trophée surmonté d’un ananas, ce serait son sixième succès dans un tournoi du Grand Chelem, à seulement 22 ans.

Face à Taylor Fritz, numéro 5 mondial et récent vainqueur de deux tournois sur gazon (Stuttgart et Eastbourne), l’Espagnol partait favori. Le protégé de Juan Carlos Ferrero menait 2-0 dans leurs face-à-face, mais les deux joueurs ne s’étaient encore jamais affrontés sur herbe.

Ce match a confirmé que la puissance ne suffit pas pour battre Carlos Alcaraz. Malgré ses boulets de canon au service, jamais Taylor Fritz n’a pas réussi à faire douter le numéro 2 mondial, qui n’était pourtant pas dans un jour exceptionnel. A défaut d’être éblouissant, comme il l’a souvent été depuis le début de la quinzaine londonienne, l’élève « Carlitos » a rendu une copie sérieuse.

Taylor Fritz cueilli à froid

Malgré la persistance de températures caniculaires à Londres, l’Espagnol a cueilli à froid son adversaire dès l’entame du match, prenant d’entrée le service de l’Américain. Un avantage suffisant pour gagner tranquillement le premier set.

Les débats se sont équilibrés au deuxième set, tandis que plusieurs spectateurs s’évanouissaient dans les tribunes du court central, portant à cinq le nombre de malaises en deux jours de compétition à cause de la chaleur. Taylor Fritz s’est mis à accélérer en coup droit dans la diagonale, tandis que son adversaire commettait des fautes inhabituelles, ratant plusieurs amorties.

Alcaraz a d’ailleurs commis une double faute au pire moment, offrant trois balles de set à son adversaire. L’américain égalisait sur une nouvelle faute de l’Espagnol en coup droit, sous l’ovation de la foule, ravie à l’idée que le combat puisse durer.

Alcaraz fait du… Alcaraz

C’est le moment qu’a choisi Alcaraz pour faire du… Alcaraz. Au jeu suivant, l’Espagnol attirait Fritz au filet avec une amortie bien sentie et le lobait imparablement pour faire le break. Il pouvait serrer le poing. Mettant Fritz sous pression, il prenait de nouveau le service de l’Américain pour conclure le troisième set (6-3). Dans ce troisième set, l’Espagnol a appuyé sur l’accélérateur quand il l’a décidé et, cette fois-ci, ses amorties ont été létales.

Solide au service, Taylor Fritz a livré un baroud d’honneur dans la dernière manche, parvenant à arracher un tie-break à un Carlos Alcaraz de plus en plus dominateur. L’Américain a eu deux balles pour revenir à deux sets partout, mais l’Espagnol, courageusement, est venu chercher la victoire au filet.

Sans briller autant qu’au tour précédent contre Cameron Norrie, Alcaraz n’a jamais été en danger dans cette partie, qui a duré presque trois heures. Un bon entraînement sous un soleil de plomb en prévision de la finale de dimanche, pour laquelle la météo promet quelques degrés de moins.

Jérôme Porier (envoyé spécial à Wimbledon, Royaume-Uni)

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