QUINZAINE DES CINÉASTES
Thomas Ngijol n’est pas souvent là où on l’attend, encore moins avec son nouveau film qui, s’invitant dans les rangs de la Quinzaine, produit un drôle d’effet d’optique : un humoriste bankable dans un tel bastion du cinéma d’auteur ? Et pourquoi pas. marque indéniablement un virage par rapport aux comédies calibrées qu’avait pu réaliser jusqu’alors le comédien (, avec Fabrice Eboué, , puis , avec Karole Rocher).
A la suite de (2019), d’Arnaud Desplechin, il s’agit de la deuxième adaptation à ce jour d’un documentaire de Mosco Boucault, (1998), volet stupéfiant de la série , de nouveau sous l’égide du producteur Pascal Caucheteux. Ngijol déplace la scène de la Côte d’Ivoire au Cameroun où il a ses origines, en sa capitale Yaoundé, mais conserve la dramaturgie de l’œuvre originelle, se l’appropriant au point d’en rejouer certaines scènes, tout en l’emmenant ailleurs. Du réel à la fiction, de la comédie au polar, Ngijol produit assez de déplacements pour capter quelque chose de la société camerounaise.
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