L’ultimatum est lancé. Dimanche, la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet (Renaissance), s’est adressée au premier ministre, Michel Barnier, quelques heures après avoir présidé les débats sur le volet fiscal du budget 2025. a-t-elle affirmé sur France 3.
La semaine qui vient de s’écouler n’aura pas suffi à venir à bout des 3 650 amendements déposés pour la première lecture de la partie recettes du projet de loi de finances (PLF) 2025. En quittant l’Hémicycle, à minuit, dimanche 27 octobre, les députés laissent derrière eux près de 1 500 amendements non examinés. L’examen souvent fastidieux de ces centaines d’amendements aura finalement eu raison du calendrier initial. Les discussions devraient reprendre le mardi 5 novembre, après l’examen en séance du budget de la Sécurité sociale, repoussant ainsi de quelques jours les débats sur le volet dépenses du projet de loi.
Au cours des six derniers jours (et autant de nuits), les débats ont souvent été confus, tendus. Dans une chorégraphie parlementaire inédite, les trois blocs de l’Hémicycle se sont opposé les uns aux autres et se sont souvent ligués contre le ministre des comptes publics, Laurent Saint-Martin, pour détricoter le budget Barnier. Alors que l’examen du texte n’est pas achevé, la hausse de la fiscalité votée par les députés, à travers 201 amendements, s’élève à 40 milliards d’euros de recettes, selon le chiffrage de Bercy, qui s’ajoutent aux 20 milliards d’euros de hausses d’impôts promis par le gouvernement pour l’année 2025.
« Il ne négocie rien »
Ces amendements ont souvent été adoptés lors de scrutins serrés, liés à une mobilisation plus ou moins aléatoire des députés dans l’Hémicycle. Des alliances de circonstances où l’apport des voix du Rassemblement national (RN) a pu être décisif.
Le Nouveau Front populaire (NFP) se félicite d’avoir pu obtenir plus d’amendements que le bloc central (80 contre 65), persuadé d’avoir fait la démonstration de sa . Amer quant aux conditions du débat, le RN a annoncé dimanche, par la voix de son président délégué, Jean-Philippe Tanguy, qu’il votera contre la partie recettes du PLF. condamne-t-il.
Il vous reste 78.09% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.