Ces championnats du monde de Lenzerheide (Suisse) sont désormais entrés dans la légende du biathlon français. Grâce au triomphe de Lou Jeanmonnot, Océane Michelon, Justine Braisaz-Bouchet et Julia Simon, samedi 22 février, lors de l’épreuve du relais, l’équipe de France égalise son record de médailles (11) et de sacres (6) obtenus en une seule édition des Mondiaux.
Les Bleues n’ont rien laissé à leurs adversaires du début à la fin de cette course, s’imposant avec plus d’une minute d’avance sur les Norvégiennes, deuxièmes, et 1 min 45 sur les Suédoises, troisièmes. Cette démonstration permet aux Françaises de conserver leur titre de championne du monde, qu’elles avaient décroché pour la première fois en 2024 à Nove Mesto (République tchèque).
Il faut dire qu’une nouvelle fois, l’effectif des Tricolores avait fière allure. Au total, avant le départ de la course, les Françaises alignées sur ce relais avaient déjà remporté sept médailles : trois d’or pour Julia Simon (relais mixte, relais simple, individuel), une d’or (sprint) et une en bronze (poursuite) pour Justine Braisaz-Bouchet, tout comme Lou Jeanmonnot qui avait déjà goûté à l’or (relais mixte) et au bronze (individuel). Seule Océane Michelon – préférée à Jeanne Richard par le staff français – n’était pas encore montée sur un podium.
Aucune Française n’est passée au travers de sa course
Les spectateurs venus assister à ce relais en voudront sûrement un peu aux Françaises de n’avoir laissé aucun suspense. Dès les premiers mètres de course, Lou Jeanmonnot, très rapide sur les skis, prenait les devants pour ne plus jamais les lâcher. La native du Doubs, également très adroite sur le pas de tir (10/10) lançait Océane Michelon dans les meilleures dispositions possible, avec – déjà – 32 secondes d’avance sur les Norvégiennes, deuxièmes.
Pour son premier relais en championnat du monde, la jeune biathlète de 22 ans a parfaitement rendu la confiance placée en elle par ses entraîneurs. Avec une seule erreur sur le tir debout, et grâce aux maladresses de ses adversaires, la Française a même creusé un peu plus l’écart avec les autres nations, passant le relais à la fusée Justine Braisaz-Bouchet 46 secondes avant les Slovènes, étonnantes secondes.
« JBB », elle, n’a pas été aussi impitoyable que Lou Jeanmonnot et Océane Michelon sur le pas de tir, réalisant trois erreurs (deux sur le couché, une sur le debout). Mais son relâchement sur la piste, ses trajectoires toujours précises, et sa puissance dans le bas du corps lui ont permis de grappiller encore quelques secondes sur le reste des concurrentes.
Malgré un écart conséquent – une minute et 19 secondes –, Julia Simon, en pleine confiance dans ces Mondiaux, ne s’est pas déconcentrée, bien au contraire. La Française a avalé les 6 kilomètres de ski et n’a rien loupé carabine en main.
La biathlète de 28 ans prenait même le temps de saluer le public après son tir debout, puis de taper dans les mains des spectateurs avant la ligne d’arrivée – esquivant au passage la chute d’une barrière. Résultat final ? Une minute et quatre secondes d’avance sur les deuxièmes. Le relais français masculin, qui s’élancera dans l’après-midi, sait de qui s’inspirer.
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