Le 21 octobre 2025, jour du centenaire de sa naissance, une vague Celia Cruz submerge les réseaux sociaux des amateurs des musiques latines et caribéennes.
La spécialiste Rosa Marquetti, qui a consacré deux volumes (1) à la vie et la carrière de la célèbre chanteuse cubaine, donne une première piste d’explication :
Pour Roberto Burgos, animateur emblématique de Radio Latina, Il confie sa propre expérience.
Cette force intérieure a également marqué le chanteur cubain Issac Delgado lorsqu’il a rencontré Celia Cruz pour la première fois.
Celia Cruz figure évidemment en bonne place dans l’exposition que la Collection Gladys Palmera a consacré cette année aux femmes dans la musique afro-caribéenne. Tommy Meini, conservateur de la collection, souligne que sur toutes les pochettes d’albums présentées, Celia Cruz apparaît à égalité de ses co-vedettes, qu’il s’agisse de Tito Puente, Johnny Pacheco ou Willie Colón, et non en tant que faire-valoir, telle que les femmes pouvaient apparaître jusque-là dans l’imagerie de ce genre musical.
Ce que confirme Rosa Marquetti :
On pense à celles qui lui ont succédé, de Gloria Estefan dans la salsa jusqu’aux chanteuses de la pop latine. Mais cette influence ira bien au-delà des registres des musiques latines.
« Je voulais être Celia ! »
Pour la chanteuse Angélique Kidjo, la découverte de Celia Cruz au début des années 70 fut un événement fondateur. , nous raconte-t-elle en 2017.
Elle poursuit : En 2019, Angélique Kidjo reprendra à sa sauce les succès de la « Reine de la salsa » dans son album « Celia ».
Selon Rosa Marquetti,
Celia Cruz fut une source inspiration immense pour Steve Roitstein, fondateur du groupe Palo !.
Pour Issac Delgado, qui reprit en 1998 son hit , la rencontre avec Celia Cruz fut Ce qui l’a le plus impressionné, c’est
Un parcours hors-norme
Née le 21 octobre 1925 à La Havane, Celia Cruz est très populaire dans les années 50 à Cuba, en particulier au sein de La Sonora Mantancera. Elle quitte l’île en 1960 pour suivre la formation au Mexique, avant de rejoindre les États-Unis où elle enregistre avec Tito Puente, l’un des grands directeurs d’orchestre du moment. En rejoignant Fania au début des années 1970, Celia Cruz connaît un tournant décisif dans sa carrière et s’impose comme l’une des figures emblématiques du label. Elle enchaîne les albums à succès avec les stars de Fania dont Johnny Pacheco et Wille Colón et devient la . Dans les années 90, alors que pâlie l’aura de Fania, Celia rebondit au sein du label RMM de Ralph Mercado, avant de connaître une nouvelle fois le succès chez Sony au début des années 2000. Celia Cruz s’éteint en 2003 à l’âge de 77 ans, honorée et adulée.
Une longévité sur laquelle revient Rosa Marquetti…
José Arteaga, programmateur de Radio Gladys Palmera et producteur de l’émission :
Il ajoute :
La générosité derrière la star
La bienveillance de la Reine de la salsa apparaît comme le fil rouge de nos témoignages, comme en attestent ses passages en France.
Roberto Burgos se souvient.
Notre dernière histoire, Celia Cruz l’a partagée avec son public de Tempo Latino. Eric Duffau, directeur du festival, raconte.
« [Il lui a emprunté des titres comme et ]
« Yo Viviré » (« Je survivrai »), chantait Celia Cruz. La conclusion nous est donnée par Roberto Burgos :
1 « Celia en Cuba 1925-1962 » de Rosa Marquetti, Editorial Planeta Mexicana (en espagnol). Deuxième volume à paraître en novembre 2025.
2 Podcast « La Hora Faniatica », par José Arteaga sur Radio Gladys Palmera (en espagnol).
